Pour ce deuxième article de la série sur “les milieux”, inévitablement je me dirige vers la forêt, qui a toujours été mon environnement favori. J’y ai passé le clair de mes jours libres étant gamin, et après quelques années éloigné d’elle étant jeune adulte, j’ai reconstruit mon projet de vie pour pouvoir y passer le plus de temps possible, et c’est probablement là aussi que je passerai mes vieux jours.
Alors que le changement climatique et la surexploitation commerciale aggravent la crise auxquelles elles font face depuis des décennies, nos forêts nous semblent de plus en plus précieuses et sollicitent notre bienveillante protection. Des ouvrages tels que “La vie secrète des arbres” de Peter Wohlebben ou “Sous la forêt” de Francis Martin semblent redonner un souffle à l’amour des frondaisons qui concilierait la relation sentimentale avec la connaissance scientifique. Et de là un attrait renouvelé par un public de plus en plus grand de visiteurs consciencieux et attentionnés.
Au moyen-âge, cet espace “hors les murs” est source de mystères, et accueille des populations en marge de la société : des bandits de grand chemin, la bande de Robin des bois, des ermites et illuminés… Au fil du temps notre relation avec la forêt va évoluer, et elle finira par représenter le dernier espace de nature vierge, et deviendra donc la cible privilégiée des tourismes verts et des moments de ressourcement.
Pourtant familière, la forêt n’en n’est pas moins surprenante, et il arrive encore souvent qu’un promeneur solitaire ou un mycophile amateur se perde dans ce labyrinthe végétal. Et que ce soit en hiver comme en été, il y a toujours à craindre d’y affronter une hypothermie, le manque d’eau, une blessure handicapante. Alors si nos aspirations nous engagent à aller côtoyer ses arbres et ses sentes, n’en oublions pas pour autant de bien nous équiper et bien nous préparer, pour pouvoir en profiter au mieux et revenir en bonne santé.
Sans prendre de risque mais sans compétence aucune, on profite déjà de ses bienfaits, la couleur verte étant naturellement thérapeutique. Pour peu qu’on y aille un peu chaque jour, elle délivre des maux modernes d’addiction et de stress. Les japonais ne l’ont pas oublié, quand ils prescrivent le bain en forêt “Shinrin yoku“.
Si l’on s’initie à ses secrets, on se rend rapidement compte que la forêt est d’une grande générosité. Elle protège les points d’eau de l’évaporation, elle nous fournit du bois pour le feu et pour construire des abris, nous protège du vent et du soleil. Pour peu qu’on apprenne un peu à reconnaitre les plantes médicinales et comestibles, on pourrait même y vivre, ce que bien des humains ont fait avant nous. Embrassé par sa lumière d’émeraude, nous pouvons prendre un plaisir simple à contempler le vent jouer dans les cimes, rêver des sylves et des dryades. Revenir en enfance, la nôtre bien sûr, à l’âge des cabanes, et celle de notre humanité aussi, à l’ère des forestiers, cueilleurs de simples, mystiques au bois…
“Promenons-nous dans les bois…”
Si vous aussi vous souhaitez découvrir cet espace plein de richesse et de force symbolique, venez vous joindre à cette initiation à la survie en forêt !
Pour celles et ceux qui pratiquent déjà ce milieu, nous organisons aussi des sessions de deux jours pour comprendre la forêt plus en profondeur comme avec ce bivouac en forêt dans le Vercors.
Si vous êtes d’humeur “hacktiviste”, vous pouvez signer des pétitions ou faire un don à Sauvons la forêt, ou vous engager auprès de notre association partenaire “1% for the planet” : Robin du bois !