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La jungle, un milieu pas si hostile

23 Sep 2021Nature0 commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

Que ce soit dans les médias, dans les émissions de télé ou à Hollywood, les réalités de la jungle sont souvent déformées au profit du sensationnel. N’a-t-on pas tous en tête cette vilaine formule ‘’d’enfer vert’’ ?

Comme la jungle est un milieu que j’adore et qui m’est de plus en plus familier, je me permet aujourd’hui de relativiser quelque peu ces fausses vérités en vous partageant ma vision d’un ensemble d’écosystèmes qui ne nous sont pas si inhospitaliers qu’on voudrait nous le faire croire…

Robin et deux aventurières au Népal, en pleine jungle.

Tout d’abord on pense souvent que la jungle est pleine de prédateurs qui n’ont qu’une seule idée en tête, nous dévorer tous crus. Il est vrai que l’on y rencontre certains des plus formidables chasseurs, comme le léopard, une créature de plus de deux mètres, 90kg, qui peut monter quatre fois son poids en haut d’un arbre pour le déguster tranquillement.

En vérité la majorité de ces grands prédateurs ne se nourrissent pas de chaire humaine, mais de petits animaux tels que le daim aboyeur, l’écureuil ou le faisan.

Le plus grand prédateur qui habite toutes les jungles de la Terre est l’homme, dont les records de chasse dépassent de loin ceux de tous les grands félins… Vous serez donc bien plus à l’abri au cœur de la jungle que dans n’importe quelle métropole ! 

Les gens qui connaissent un peu la jungle vous diront qu’il y a probablement plus à craindre des petites bêtes que des grosses. Et ils ont raison ! La plupart des personnes qui ont manqué de perdre la vie en jungle n’ont pas eu à faire face au tigre, mais à un ennemi de taille bien inférieure : l’infection.

Elle part d’un minuscule bobo : une piqure de moustique ou une morsure de sangsue qu’on a grattée, une petite épine sous la peau, une égratignure non nettoyée… Et de par la nature chaude et humide de ces forêts tropicales, il ne lui faudra que quelques heures à quelques jours pour se transformer en septicémie… Alors si vous avez la chance de voyager en jungle, n’oubliez pas l’importance de l’hygiène et des soins corporels. La forêt fourni naturellement tout ce qu’il faut pour se soigner : de l’argile pour la peau, du charbon pour la digestion et toute une pharmacopée de plantes médicinales, des antiseptiques aux cicatrisants, même de quoi faire du savon naturel !

Vous pourrez entendre, ou trouver dans les vieux ouvrages de survie, une autre idée reçue qui a la peau dure. On veut vous faire croire que la jungle nécessite une grosse préparation, un groupe important et une grande quantité de matériel. Cette idée fût longtemps propagée par les experts de survie de type ‘’commando’’.

En réalité les ethnies qui ont habité toutes les jungles de la terre ont prouvé que la meilleure stratégie est à l’opposée de ce mythe. C’est en voyageant léger qu’on améliore ses chances de survie. Depuis des millénaires, c’est pieds nus et en pagne que les Tharus du Népal ou les Yanomamis d’Amazonie parcourent la forêt… Alors si vous vous penchez sur les techniques traditionnelles de ces peuples, vous apprendrez vite les ruses et secrets qui vous aideront à rapidement apprécier un milieu qui à tout à vous offrir. Un couteau, un récipient et un hamac seront bien suffisants pour commencer !

Alors à contre-courant d’une vision de la jungle posée comme un environnement hostile à l’homme, il faudrait revoir notre copie. Contrairement à la mer où l’eau n’est pas potable, au désert où la nourriture est bien plus difficile à trouver, ou au milieu arctique où les nuits sont glaciales, la jungle est une mère nourricière et protectrice qu’il faut juste savoir écouter, lire, et apprendre à aimer. Peut-être qu’un jour d’Enfer Vert, son surnom deviendra… Paradis d’Emeraude ? 

Si vous souhaitez découvrir cet environnement exceptionnel, contactez-nous pour vous inscrire à un voyage auprès des peuples premiers des jungles du Népal, du Meghalaya ou d’Arunachal Pradesh.

Si vous êtes d’humeur “hacktiviste”, vous pouvez signer des pétitions ou faire un don à Sauver la forêt.

<a href="https://compagnie-aventuriers.fr" target="_self">Robin</a>

Robin

Associé fondateur de la Compagnie des Aventuriers, grand baroudeur, il a usé ses bottes surtout sur les chemins d'Asie, il retape désormais une ancienne fermette dans les Alpes après sept années dans l'Himalaya. Anthropologue de formation, il se passionne de tout, botanique, zoologie, gemmologie, écothérapie, et bien d'autres sciences. Il ne maîtrise que quatre langues mais voudrait en parler une douzaine et, au grand dam de son épouse, il collectionne les cailloux...

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